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It follows, qui m'hait me suivent


Si à la question “tu préfères être suivi par une famille de canard ou vous vous faire retirer la peau à l’épluche patate ?”, vous penchez pour l’épluche patate, It Follows n’est définitivement pas pour vous.

Sorti en 2014, le film de David Robert Mitchell a fait parler de lui en étant sélectionné à la semaine de la critique à Cannes et en remportant le Grand Prix du festival de Gérardmer. Ce grand écart est représentatif du film : un film d’auteur sur l’adolescence à la réalisation léchée/ un vrai film d’horreur qui rend hommage au classique du genre (Halloween, la créature du lagon noir ou The Ring) tout en y apportant un traitement original.

On suit Jay qui après avoir passé à l’acte se retrouve largué au milieu de la route par son partenaire qui en profite pour disparaître. Si cette expérience post coït n’était pas suffisamment traumatisante, il va grandir en elle la sensation d’être perpétuellement suivie.

On découvrira que cet entité qui la suit est beaucoup moins sympathique qu’une famille de canard.

Cet enfant illégitime qui aurait pour géniteur Harmony Korine et John Carpenter, a souvent été critiqué par des journalistes qui considèrent le film comme puritain en y trouvant une simple métaphore des MST. Mais le récit s’attache bien plus la perte de l’innocence que des ados vivent après être confronté à un déboire amoureux. La réussite du film est lié au boulot de Mike Gioukalis mais surtout à la formidable musique de Disasterpiece, musicien connu principalement pour son travail dans le milieu du jeu vidéo (on vous conseille de jouer à Fez, ou au moins d'écouter sa BO), tout en nappes de synthés terrifiantes et hypnotiques qui touchent du doigt le meilleur des productions de Carpenter ou des Goblins.

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